C’est une première dont elles ne sont pas peu fières les guides conférencières ...
(on dit elles, mais il y a quand même quelques hommes !). Leur congrès national, vingt-quatrième du nom, se tient du 26 au 30 janvier à Lille. Plus exactement, à Lille pour les deux premières journées puis Lambersart et Roubaix, Lens, pour terminer en Flandre (escapade estaminet et gastronomie traditionnelle après des parcours vieilles pierres et patrimoine !) Ce rendez-vous lillois - après Toulouse l’an dernier ou Villeneuve-lez-Avignon en 2007 -, doit rassembler les représentants de l’association nationale des guides conférenciers des villes et pays d’art et d’histoire (ANCOVART) : 147 villes exactement ont, à ce jour, le label ville d’art et d’histoire. Dans la région, Roubaix, Lille (depuis 2004), Boulogne, Cambrai, Saint-Omer et tout récemment (en janvier 2008), Lens-Liévin sous le label Pays d’art et d’histoire.Retour ligne automatique
Un potentiel énorme
Au menu de ces journées (une semaine quasiment), bien sûr des séances de travail consacrées à l’association ainsi qu’à leur beau métier : la formation initiale, désormais délivrée par un label ministériel, les exigences (notamment pour la pratique des langues étrangères), les attentes. « Ici à Lille, par exemple, le potentiel est encore énorme, la mise en valeur des richesses patrimoniales et touristiques de la ville doit encore monter en puissance », explique Chantal Zamolo, récemment nommée animatrice de l’architecture et du patrimoine.
De fait, pour une ville comme Lille, pourtant labellisée ville d’art dès 1974, qui ouvre un office du tourisme deux ans plus tard, le patrimoine est une idée encore neuve : il a fallu un peu plus de temps qu’à Avignon ou même à Bordeaux pour en (re)découvrir les beautés parfois (souvent) cachées sous les couches de la révolution industrielle notamment. Même s’il faut rappeler que les toutes premières initiatives pour un tourisme à Lille remontent au printemps 1914 (!). Quelques mois plus tard, l’histoire, malheureusement, renvoyait à soixante-dix et quelques années ce bel avenir.
« Nos vingt-huit guides - certes pas tous homologués ville d’art et d’histoire -, le City tour qui officie en huit langues permettent de prendre la mesure du travail accompli : il reste beaucoup à faire », convient Dominique LE THANH, présidente adjointe de l’ANCOVART.
Que voudront voir durant leur séjour les quelque cent trente guides venus de toute la France ? Le Vieux-Lille bien sûr et le palais des Beaux-Arts, à Roubaix la Piscine, à Lambersart la Maison folie. Des haltes seront aussi organisées sur le contemporain et les réhabilitations sur le patrimoine industriel et le patrimoine minier, notamment sur le site du Louvre-Lens